Les 7 Soleils

"Et puis, pensez donc : Saint-Nazaire, le port, les quais, l’océan, le vent du large, les embruns qui vous fouettent le visage..."
Archibald Haddock - Les 7 Boules de Cristal

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Journées du patrimoine

Il y a 130 ans le Rapide reliait Nantes et Saint-Nazaire

Conférence de Serge Plat

jeudi 12 septembre 2013, par Jean-Claude Chemin

– Il y a 130 ans, le Rapide effectuait sa première liaison entre Nantes et Saint-Nazaire. Il prenait le relais des pyroscaphes qui, depuis 1822, assuraient cette navette.
– Sans doute le plus long bateau fluvial à vapeur de l’époque, le Rapide allait relier pendant cinq ans les deux ports de l’estuaire.

Il ne s’agit pas du Sirius, et son capitaine ne s’appelait pas Haddock. Mais l’association Les 7 Soleils ne s’interdit pas des excursions dans l’histoire, d’autant plus s’il s’agit de l’histoire de Saint-Nazaire.

Aussi, à l’occasion des journées du patrimoine, notre ami Serge Plat racontera l’histoire de cet étonnant navire ce vendredi 13 septembre à 19 h à Agora 1901, maison des associations de Saint-Nazaire (entrée libre).

Passionné d’histoire locale, Serge Plat est l’auteur du livre "Des roquios aux Navibus" publié en 2010 aux éditions Coiffard.

Petit transatlantique

Parti de Nantes, quai de l’île Gloriette, le 14 août 1883, le Rapide, que les journalistes de l’époque baptiseront "le petit transatlantique", allait pendant cinq années desservir Saint-Nazaire et toutes les villes de l’estuaire.

Quittant Nantes à 8 h, il accostait au môle de Saint-Nazaire à 11 h 30 après avoir desservi La Basse-Indre, Couëron, le Pellerin et Paimboeuf. À bord, un restaurant offrait aux passagers l’occasion de déguster les plats servis par un restaurateur du passage Pommeraye.

Construit en 1880 à Lyon pour le compte de la Compagnie des rapides du Rhône, ce bateau à vapeur à roues à aubes de 93 mètres de long - 30 mètres de plus que le Belem ! - 5,50 mètres de large, 11,50 mètres avec les roues, avait un tirant d’eau de seulement 1 mètre. Son moteur provenant des ateliers nantais Jollet et Babin développait 500 cv. Il pouvait embarquer jusqu’à 600 voyageurs.

De toutes les fêtes

Entre son arrivée à Saint-Nazaire et son départ, la compagnie proposait pour une somme modique une petite excursion dans la baie.

Le Rapide était de toutes les fêtes nazairiennes : la foire aux sabots et aux oignons, l’inauguration de la place Marceau, le lancement de navires, les régates de Saint-Nazaire et du Pouliguen. L’été, les bains Jaguin et la plage de Saint-Marc, desservis par une voiture à cheval au sortir du bateau, bénéficiaient de l’apport des estivants.

Son histoire finira un jour de juin 1888. Échoué sur la plage du Portereau, il fut découpé au pied du môle où il avait débarqué tant de passagers.

La navette entre Nantes et Saint-Nazaire devait se poursuivre jusqu’en 1912.