Les 7 Soleils

"Et puis, pensez donc : Saint-Nazaire, le port, les quais, l’océan, le vent du large, les embruns qui vous fouettent le visage..."
Archibald Haddock - Les 7 Boules de Cristal

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Tintin et les grands ports du monde

Tintinophiles et amateurs d’histoire réunis pour le lancement du hors-série Ouest-France

mardi 11 octobre 2016

Plus de 300 tintinophiles et amateurs d’histoire ont participé mardi 4 octobre à la soirée mémoire organisée par Ouest-France et France Bleu Loire Océan au Cinéville de Saint-Nazaire à l’occasion de la sortie du hors-série Tintin A la découverte des grands ports du monde.

A tout seigneur tout honneur : Saint-Nazaire s’imposait pour le lancement de ce hors-série. C’est, avec La Rochelle, Brest et le Havre, l’un des ports situés sur la zone d’édition du premier quotidien de France. Mais c’est aussi, et d’abord, celui dans lequel Tintin et ses compagnons, Haddock et Milou, séjournent le plus longtemps -pas moins de 38 cases !- et c’est enfin celui où le passage du célèbre reporter est en lien direct avec un moment fondateur de l’histoire de la ville et de son port.

Enfin, ce rendez-vous était aussi une manière de fêter un anniversaire : il y a aura 70 ans le 31 octobre, que dans le né 6 de l’hebdomadaire Tintin la Lincoln Zephyr jaune faisait son entrée par la rue de Trignac.

Interrogés par Jean-Christophe Ogier, spécialiste de la bande dessinée à Radio France, sur leur fréquentation des aventures de Tintin, ils et elles ont été nombreux et nombreuses à lever la main. La salle comptait aussi plusieurs représentants des associations d’histoire locale.

L’effet du réel

Pour planter le décor du port de Saint-Nazaire Hergé a emprunté à d’autres ports, en particulier à Anvers pour lequel sa documentation était particulièrement fournie comme le souligne dans le hors-série Dominique Maricq, archiviste du musée Hergé. Démarche que confirme Didier Platteau, directeur éditorial de Moulinsart :" Hergé ne cherchait pas la conformité avec le réel, il voulait l’effet du réel."

Yves Horeau, président d’honneur de l’association Les 7 Soleils, et Jean-Claude Chemin, fondateur de l’association tintinophile nazairienne, ont rappelé qu’au moment où la Lincoln jaune du capitaine arrivait à Saint-Nazaire, dans le journal Tintin, la ville n’existait plus, détruite par la guerre, et la ligne transatlantique était définitivement condamnée.

S’il n’y avait eu ces évènement tragiques, a toutefois précisé Marc le Duc, reporter à "Ouest-France" et Nazairien, Saint-Nazaire aurait quand même perdu sa fonction de tête de ligne pour l’Amérique centrale, la Compagnie Générale Transatlantique projetant depuis longtemps de regrouper tous ses services au Havre d’où partait sa plus importante liaison, celle avec l’Amérique du Nord.

Vocation d’ouverture

Interrogé par Laurent Beauvallet, le chroniqueur bande dessinée de Ouest-France, Charles-Henri de Choiseul-Praslin, président de l’Observatoire géopolitique des criminalités, a souligné la façon dont Hergé a reflété la criminalité de son époque et même pressenti certaines de ses formes actuelles.

Le directeur général de Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine, Emmanuel Mary a mis l’accent sur la vocation d’ouverture de Saint-Nazaire qui, malgré la disparition des liners, se perpétue à travers, en particulier, la Maison des Ecrivains Etrangers et Traducteurs -la MEET- tandis qu’Escal’Atlantic, le musée des paquebots, boucle en quelque sorte la boucle.

Au passage Emmanuel Mary a révélé que les coulisses du musée recèle encore un morceau du quai de granit auquel est toujours fixé un des anneaux d’amarrage où s’attachaient les paquebots.

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