Les 7 Soleils

"Et puis, pensez donc : Saint-Nazaire, le port, les quais, l’océan, le vent du large, les embruns qui vous fouettent le visage..."
Archibald Haddock - Les 7 Boules de Cristal

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Construit à Saint-Nazaire

Le mini-sous-marin de Tournesol au musée Hergé

mercredi 10 juin 2009, par Jean-Claude Chemin

 Il figure en bonne place dans la salle dédiée aux objets mythiques de l’oeuvre d’Hergé.
 Construit à Saint-Nazaire, le mini-sous-marin du professeur Tournesol termine ainsi, au saint des saints hergéen, un beau parcours international.

Mai 1999 : le mini-sous-marin prêt à rejoindre l’exposition.

Le mini-sous-marin est passé de la dimension imaginaire à celle de la réalité à Saint-Nazaire. C’était en 1998-1999 pour l’exposition Tintin, Haddock et les bateaux créée par l’association Les 7 Soleils avec le concours de la Fondation Hergé.

La fameuse invention du professeur Tournesol, faut-il le rappeler, avait permis à Tintin de localiser l’épave de la Licorne et, grâce à la vente de son brevet, au capitaine Haddock de faire l’acquisition de la demeure de son ancêtre : le château de Moulinsart.

Savoir-faire

Avec les Chantiers de l’Atlantique, le dernier grand chantier de construction navale français, et ses usines Airbus - aujourd’hui EADS - Saint-Nazaire dispose du savoir-faire nécessaire à la réalisation d’un tel engin. Mais l’idée des 7 Soleils était de la faire étudier et construire par des gens en formation.

Contact était pris avec les enseignants du BTS (brevet de technicien supérieur) construction navale du lycée Aristide-Briand. Cette formation en deux années après le bac est la seule dans ce domaine existant en France. Au cours de la deuxième année, les étudiants sont tenus de réaliser un projet concret en rapport avec leurs études.

C’est donc très sérieusement qu’un groupe d’étudiants s’est attaqué à la rentrée universitaire 1998 à l’étude et à la réalisation d’un engin submersible dont le concepteur n’est autre que le professeur Tournesol. Les tôles sont découpées sur les machines à commande numérique du pôle productique voisin du lycée. Elles sont enfin assemblées par les stagiaires de la section chaudronnerie de l’AFPA (association de formation professionnelle des adultes) de Saint-Nazaire. Enfin, les peintres des Chantiers de l’Atlantique habillent sa coque, affrontant avec talent le grand écart entre le mini-sous-marin et les paquebots géants.

Le sous-marin modélisé par les étudiants.
Les stagiaires de l’AFPA fêtent le départ du submersible.
En peinture aux Chantiers de l’Atlantique.

Records

C’est ainsi que l’invention du professeur Tournesol prend place en mai 1999 dans l’exposition centrée sur les aventures maritimes de Tintin. Lorsqu’elle s’achève début novembre 1999, l’exposition peut fièrement afficher un score de 70.000 visiteurs ; durant cet été 1999, la fréquentation du site portuaire nazairien a augmenté de 40 %.

Or parmi ces visiteurs, il y a un des conservateurs du musée national de la marine qui propose de reprendre l’exposition à Paris. Sous le titre Mille sabords !, l’exposition est adaptée au cadre prestigieux du palais de Chaillot ; elle peut en particulier présenter un nombre important de planches originales des aventures maritimes. Le mini-sous-marin est bien sûr présent.

L’exposition est une nouvelle fois un succès puisqu’elle reçoit, de mai à septembre 2001, plus de 300.000 visiteurs, établissant le record historique des visites au musée national de la marine.

Puis le mini-sous-marin effectue une tournée de plusieurs mois au Japon où il accompagne une exposition sur les aventures de Tintin. Il est évidemment présent quand l’exposition créée à Saint-Nazaire est reprise sous différentes formes à Barcelone, Greenwich et, en 2007, à Stockholm pour le centenaire de la naissance de Hergé.