Les 7 Soleils

"Et puis, pensez donc : Saint-Nazaire, le port, les quais, l’océan, le vent du large, les embruns qui vous fouettent le visage..."
Archibald Haddock - Les 7 Boules de Cristal

Accueil > Actu externe > Saint-Nazaire, centre des terres émergées

Saint-Nazaire, centre des terres émergées

lundi 28 février 2011, par Jean-Claude Chemin

Découpé dans le bronze et incrusté dans le sol, sous la table d’orientation, le planisphère n’aura pas la forme qu’on lui connaît habituellement.

On a en effet choisi de lui donner les contours des continents qui apparaissent lorsque l’on considère le globe sous l’aspect de l’hémisphère des terres émergées.
La raison de ce choix est simple, et on ne saurait se priver de cette singularité : le pôle des terres émergées se trouve à moins de quarante kilomètres, à vol d’oiseau, de Saint-Nazaire, précisément sur l’île Dumet, au large de Piriac-sur-Mer.
En toute immodestie, on peut donc affirmer que, vu de l’espace, Saint-Nazaire se situe au centre des terres émergées, que Saint-Nazaire est le centre du monde à pieds secs.
Le professeur Tournesol, Tintin, le capitaine Haddock et les autres membres de l’expédition lunaire ne nous démentiront pas !

Intérêt stratégique

Située dans la baie de Vilaine, entre les pointes de Quiberon et le Croisic, cette île d’un peu moins de 8 ha accueille deux petits forts : le fort carré, ou fort Vauban, et le fort rond, ou Fort de Ré, qui témoignent de son intérêt stratégique, remarqué déjà lors de la guerre de César contre les Vénètes.
Au début du XXe siècle, alors que les empires coloniaux noircissent les zones blanches des cartes, des géographes entreprennent de déterminer le centre des continents.
En 1912, le professeur Berget (1860-1934), membre de l’Institut océanographique et vice-président du Yacht-Club, donne, après de longues recherches, lors d’une communication devant l’Académie des Sciences, la position du pôle continental : c’est l’île Dumet.
Cette terre d’herbes rases où se blottissent aujourd’hui en un bosquet touffu des cyprès de Lambert, fut accostée par plusieurs écrivains célèbres. Daudet, Flaubert, Maxime du Camp, Zola vinrent y fouetter l’inspiration aux vents vigoureux chargés d’embruns.